La transition digitale représente encore aujourd’hui un défi pour de nombreuses entreprises. Pourtant, force est de constater que le progrès n’a pas cessé depuis le début de la première révolution industrielle au XVIIIe siècle. Si les fabricants et leurs partenaires sont plongés dans le développement de nouveaux outils et processus à l’aide des nouvelles technologies, soit le principe de base de l’industrie 4.0, vous devez savoir que la prochaine phase de l’industrialisation se trouve déjà à nos portes. Quels sont les principes de l’industrie 5.0 ? Quelles sont les différences entre ces deux niveaux ? Nous faisons le point dans cet article.
Les caractéristiques de l’industrie 4.0
L’industrie 4.0, un pilier de la révolution industrielle moderne, est caractérisée par la création d’usines intelligentes, interconnectées, au sein desquelles les collaborateurs, les machines et les systèmes se trouvent reliés. Ce concept fait notamment suite à l’affaissement des barrières entre le monde physique et l’univers digital, qui permet une convergence des techniques de production industrielle et des nouvelles technologies numériques. Ces dernières incarnent un point essentiel pour toute digitalisation : plateformes IoT, impression 3D, cloud computing, réalité augmentée, smart data pour la maintenance prédictive…
L’industrie 4.0 se base ainsi sur un système partiellement cyber-physique, qui permet une production et un approvisionnement intelligent, y compris sur un plan multi-produits, qui demeure à capacité limitée. Elle cherche cependant à maintenir l’homme au centre de son plan d’action, notamment grâce au renouvellement des process qui garantissent l’ergonomie, la valeur et la sécurité de chaque poste. C’est donc une gestion humaine qui intervient dans le cadre des interactions entre le client, le produit et la machine. L’industrie 4.0 ne vise en aucun cas à remplacer l’être humain, mais à faciliter et à optimiser la coopération entre l’homme et la machine.
Les caractéristiques de l’industrie 5.0
Les principes de l’industrie 5.0 s’inscrivent dans la suite logique de ceux de l’industrie 4.0. Cette digitalisation avancée incarnerait ainsi la prochaine étape de l’évolution de la fabrication, notamment en proposant une production et un approvisionnement autonomes dans les usines. Un système global cyber-physique se trouve à sa base, qui fait appel à des agents cognitifs autonomes pour gérer les interactions entre le client, le produit et la machine. L’industrie 5.0 combine les forces des machines intelligentes, des robots et des humains, pour un système de production ultra-flexible visant à absorber la variabilité des produits et de la demande. Elle permet de fusionner les capacités informatiques cognitives avec l’intelligence, l’ingéniosité et la créativité humaines dans des opérations 100% collaboratives. Elle garantit aussi une qualité et des coûts optimisés, ainsi qu’une réduction des déchets (par prévention et recyclage) et de la dépense énergétique. De plus, l’industrie 5.0 propose une livraison plus rapide pour un produit plus polyvalent, plus écologique et surtout personnalisé selon les attentes du client.
À ce stade, il est néanmoins essentiel de préciser que le but ultime de l’industrie 5.0 n’est pas de remplacer les humains. La montée en puissance de la robotique, et les multiples possibilités qui en découlent, sont autant de moyens et de solutions mis à disposition des fabricants pour la transition digitale de leurs industries. Même si les robots fournissent un travail précis et parfaitement réalisé en fonction de leur paramétrage initial, ils demeurent inflexibles, et ne possèdent ni la capacité d’adaptation, ni l’esprit critique qui restent l’apanage des êtres humains. Ils remplissent ainsi une double mission d’assistance et de collaboration, mais qui ne vise en aucun cas à la substitution des travailleurs. Une fois débarrassés des tâches pénibles ou répétitives sur la chaîne de production, ces derniers peuvent alors se concentrer sur les points essentiels de propulsion de leur entreprise, et plus particulièrement les services proposés, de même que les questions environnementales et sociales liées à ces derniers. L’homme tient également un rôle d’apprentissage et de supervision vis-à-vis des machines et des agents cognitifs qui interviennent au cœur de l’usine connectée, notamment grâce ses compétences en matière de programmation et de contrôle des systèmes intelligents. Il se trouve ainsi replacé au centre du processus de fabrication. L’utilisation éthique de la technologie pour une progression des valeurs et des besoins humains figure enfin au sommet des principes de l’industrie 5.0.
L’industrie 5.0 vise donc à trouver un équilibre idéal entre efficacité et productivité, tout en interconnectant les machines, les processus et les systèmes pour une optimisation maximale des performances. Elle repousse les limites et se place à l’horizon du système de fabrication, dans une fusion parfaite entre l’intelligence artificielle et la créativité humaine. Elle apporte ainsi son lot d’avantages et de forces, mais aussi de défis et de questionnements que nos équipes chez Digital Factory se feront un plaisir d’éclaircir pour vous lors d’un prochain échange !
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